Effectuer un vol en avion de chasse est une activité encadrée, qui demande une préparation précise. Avant de monter à bord, un passage par un briefing est indispensable. Il dure en général autour de trente minutes. Un pilote expérimenté y présente les consignes de sécurité, le déroulé de la mission, les éléments à connaître en cas d’imprévu. Ce moment permet aussi de poser des questions. Ensuite, le participant s’équipe. Une combinaison spéciale est enfilée, parfois pressurisée selon l’appareil. Un casque audio avec micro intégré et un harnais de maintien sont fournis. Ces éléments garantissent la communication pendant le vol et la fixation du corps durant les accélérations.
Le poste de pilotage est étroit. On s’y installe avec l’aide du pilote ou d’un technicien. Une fois assis, il faut éviter tout geste inutile. Chaque commande a une fonction bien précise. Le tableau de bord est équipé de multiples instruments, voyants et boutons. Les avions utilisés dans ce type de vol sont parfois dotés de commandes secondaires pour les passagers, mais elles ne sont pas actives. Le démarrage du moteur produit un fort grondement. Le cockpit tremble. La radio diffuse les échanges entre le pilote et la tour de contrôle. Quand l’autorisation de décollage est donnée, l’avion se met en mouvement. L’accélération est immédiate, le siège absorbe le corps. L’ascension se fait rapidement. Les repères changent. En altitude, les distances au sol sont plus difficiles à évaluer.
Les virages serrés et les figures effectuées exercent des pressions sur le corps. On parle de G. À 4 G, le corps est soumis à une contrainte équivalente à quatre fois son propre poids. Cela agit sur la circulation sanguine et provoque une fatigue musculaire. Certains passagers ont du mal à garder la tête droite. Les jambes se font lourdes. Pour limiter ces effets, une méthode de respiration spécifique est enseignée avant le vol. Elle permet de maintenir la pression sanguine dans le haut du corps. Malgré ces techniques, certaines personnes peuvent ressentir des vertiges ou des nausées. Les réactions varient selon la forme physique, le sommeil, l’hydratation ou le stress du moment.
Pendant le vol, différentes manœuvres sont réalisées. Il s’agit de figures simples comme des loopings, tour en avion de chasse des virages accentués ou des rotations rapides. Chaque mouvement est annoncé à l’avance. Le pilote s’adapte au confort du passager. Le but est de proposer une démonstration contrôlée des capacités de l’appareil, pas de provoquer des sensations extrêmes. Le vol dure entre une demi-heure et trois quarts d’heure. En fin de session, le pilote réduit la vitesse et entame la descente. L’approche de la piste se fait progressivement. L’atterrissage est stable, mais le freinage peut surprendre. Après l’arrêt complet, l’avion est déplacé vers une zone de stationnement.
À la sortie du cockpit, le participant peut se sentir vidé. L’effort imposé au corps n’est pas anodin. Un retour au calme est conseillé. Ensuite, un échange avec le pilote permet de revenir sur les moments marquants du vol. Des explications supplémentaires sont apportées sur les figures ou les sensations ressenties. Une caméra embarquée a souvent enregistré le vol. La vidéo est remise au participant. Les impressions dépendent de chacun. Certains retiennent surtout l’intensité physique, d’autres la vue ou la vitesse. La plupart des participants ressentent une fatigue importante, même pour une durée courte.
Ces vols se déroulent sur des avions issus de l’entraînement militaire. On retrouve fréquemment le L-39 Albatros, le Fouga Magister ou l’Alpha Jet. Ces appareils sont entretenus selon des normes strictes, avec des inspections régulières. Ils évoluent sous autorisation de la Direction générale de l’aviation civile. Les prix sont compris entre 2000 et 4000 euros selon l’appareil et la durée. Il faut généralement avoir au moins 15 ans pour participer. Un certificat médical peut être demandé. L’activité se fait sur des bases aériennes civiles ou privées, avec du personnel qualifié. La météo est un facteur déterminant : vent fort, pluie ou brouillard peuvent entraîner un report. L’objectif est de proposer un cadre sûr, permettant de découvrir les conditions d’un vol tactique sans prise de risque.